167 ROMAN (s) DU (s) TERROIR (s)

A Fonteyne, leur magnifique propriété familiale, les Laverzac se réunissent deux fois l'an autour d'Aurélien, le patriarche qui règne en maître incontesté. Mais, cet été-là, sous l'apparente euphorie des retrouvailles, couvent des orages bien plus dévastateurs que ceux qui s'abattent sur les vignes... L'avenir de Fonteyne est en jeu et Aurélien, qui y a consacré sa vie, veut envers et contre tout préserver l'intégrité de son domaine en assurant sa succession. Seul Juillet, le plus jeune des quatre fils, adopté trente ans plus tôt, semble à la hauteur des espérances...

Orphelin à la suite d'un tremblement de terre survenu dans la région d'Agadir, le jeune Patrick, âgé de dix ans, revient aux Jaillants, hameau qui abrite la propriété de ses grands-parents maternels. Là, sur ce plateau du coeur de la France en proie aux grandes solitudes, commence une nouvelle vie en communion avec la nature, les eaux vives et les bois d'automne aux couleurs mordorées. Le garçon y puise la force qui lui permet de poursuivre sa scolarité et d'entreprendre, grâce aux soutien de ses aïeux, des études supérieures...

Ses parents ne pouvant s'occuper d'elle, la petite Clotilde, onze ans, se retrouve sous la garde de sa grand-mère, une femme cassante et aigrie. Son seul ami est le voisin, Aurélien, un aveugle bourru qui s'est pris d'affection pour la petite fille pétillante. Lorsque la vieil homme entreprend de se rendre à Lourdes avec son ami François dans l'espoir d'un miracle qui lui rendrait la vue, Clotilde décide d'être du voyage...

Qui est Ben Forester, cet homme venu de loin qui semble connaître par coeur ce coin de Creuse et ses habitants ? On dit qu'il est un artiste de land art mondialement connu et qu'il est très riche. A-t-il pour autant le droit de modifier les paysages et d'y placer ses trucs bizarres : une croix lumineuse sur l'étang, un angle droit taillé dans un rocher, quatre femmes de lierre et de feuilles faisant l'amour aux arbres des bois ?...

Fruit des amours tardifs de Rosa et Eugène, modestes paysans, Fernand a la réputation d'être un peu simple. Timide à l'excès, il est toujours gêné par ses grosses mains qu'il dissimule de son mieux, par ses oreilles qui rougissent dès qu'il se sent observé... Sévère et bigote, sa mère le rabroue souvent tandis que son père lui porte une attention affectueuse. Mais on se parle peu à la ferme... Lorsque la vie se fait trop rude, Fernand se réfugie sous un chêne isolé. Sa vie toute simple prendra, à l'occasion d'un drame familial, un tournant décisif...

Malmotte est la plus grande ferme de ce pays de montagnes, l'unique domaine d'un seul tenant à une époque - la fin du XIXe siècle - où le remembrement n'a pas fait son oeuvre. Celui qui possède de telles terres devient le maître du pays.
Jean Servais, le jeune cordonnier, se couvre de dettes pour acheter cette propriété. Il devient le "roi de Malmotte". Beau parleur, Servais aime se vanter et être admiré de tous. Petit-fils de bâtard, il tient sa revanche sur les paysans, qui le méprisent pour ses origines, en faisant prospérer le grand domaine. Son insolente réussite conduit les villageois des alentours à penser qu'il a vendu son âme au diable. Les malheurs qui le touchent ne sont-ils pas la preuve d'une collusion avec Satan ?