336 GROS (s) CARACTERES (s)

François, François de la Tapy ; c’est ainsi que m’appelaient mes amis. Je vivais sans heurt, exerçais mon ouvrage sereinement au sein de mon village. Puis ils sont venus. Les routiers du Nord descendaient sur la Provence. Mon seigneur m’a confié un arc et une épée et avec eux ma simple vie d’artisan a rejoint mon passé ; je suis devenu guerrier. Je suis passé de la glaise à la guerre. Sans vraiment le vouloir, mais sans rien faire pour l’empêcher, me laissant emporter par mon fatalisme, je suis devenu archer. J’ai combattu mes semblables, j’ai marché sur des chemins inconnus, j’ai rencontré des êtres différentsà Et j’ai défendu les murs où s’abritait la Dame des Baux. Elle m’a pris sous sa protection. Je suis devenu celui que l’on appelle à présent : François, François de Caumont.

Le temps n’est plus où François exerçait le métier de potier à Caumont (voir «L’archer de Caumont»). À présent, sous les couleurs d’Alix des Baux, il guerroie en Comtat Venaissin. Pour cela il sera honoré par Odon de Villars, recteur du Comtat. Ce dernier l’entraînera ensuite dans son combat contre Raimond de Turenne afin d’arracher la forteresse des Baux à ce chef de guerre renommé. François suivra son seigneur dans le seul but d’assouvir sa vengeance envers les assassins d’Isabelle, sa belle amie d’antan. Mais cela n’ira pas sans malà

François, François de Caumont, chevalier, voilà mon nom dorénavant. Il y a beau temps que mes mains ignorent la glaise. Le potier que j’étais ne savait rien des combats que livre à présent le chevalier que je suis. Mais ma cause est-elle juste ? Ne suis-je pas le jouet des grands qui s’affrontent par guerriers interposés ? Qu’importe ! Il me plait de servir la Dame des Baux et pour elle je mépriserai les dangers. Avec mes compagnons d’aventure il me faudra bouter hors de Provence le terrible Raimond de Turenne.

Ce livre est le récit romancé d’une histoire authentique : celle de Jeannot et Rosalie, les «amants de Privezac», qui furent jugés ensemble à Rodez pour l’assassinat de Pierre Marty en 1859.
C’est d’abord une chronique minutieuse de la vie paysanne, vers la fin du XIXe siècle, avec les difficultés de la condition féminine qui peut pousser à des extrêmes pour les plus «rebelles».
Extrême qui explique cette affaire criminelle qui défraya la chronique judiciaire aveyronnaise au milieu du Second Empire. Par quel tragique enchaînement de circonstances, par quelle implacable logique des comportements, ou par quelle folie imprévisible, deux jeunes ruraux rouergats pas plus méchants que d’autres, avaient pu commettre ce crime abominable ? La Cour d’assises de l’Aveyron les condamna à périr tous les deux sur l’échafaud.
Avant qu’un coup de théâtre de dernière heure n’en décide autrementà

Tous les êtres aimés sont des vases de fiel qu’on boit les yeux fermés.

Le ton est donné. Ce n’est pas un hasard si ce vers est de Baudelaire, le poète de la passion, vécue à la fois comme idéal et torture. D’ailleurs le mot «passion» ne vient-il pas du latin «patior» qui signifie «je souffre» ? Que son objet soit un parent, un enfant ou l’être que l’on croit être «sa moitié d’orange», l’amour aliène toujours : aimer, c’est se rendre vulnérable à l’autre, et pourtant c’est la personne qui aime qui est la plus forte. C’est l’amour qui aiguise nos sens, qui décuple nos forces, qui nous transcende.
Sans amour, la vie vaudrait-elle d’être vécue ?

Il y a l’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux et l’hommeà qui fredonnait à l’oreille de sa fillette bouclée : «Voyage, ma fille, voyage !». Et elle a voyagé, Marie-Stéphane, sa p’tite Fanny ! Hôtesse de l’air long-courrier pendant 30 ans, elle a parcouru la Terre dans le ventre des Boeing 747, «mes albatros d’acier» comme elle aimait à les appeler. Elle a survolé les océans et les déserts, franchi moult fois l’Équateur, le Tropique du Capricorne, celui du Cancer. Elle a vu, en plein ciel de nuit, la comète de Halley et les pluies feu-follet des météores. Elle a dévoré des paysages à couper le souffle, usé ses chaussures sur les trottoirs des villes, s’est enivrée de musiques et de saveurs épicées. A nourri les moineaux de la planète entière ! Elle a câliné ses passagers, leur a distribué ses sourires comme des bonbons. Sans compter. Mais surtout, surtoutà Elle a rencontré des gens des quatre coins du monde, a partagé avec eux des moments cœur-à-cœur, frissons inoubliables d’humanité.

Papa Tango Charlie n’est pas un hommage à la chanson du regretté Mort Schumann, quoique ! Il y est question du Triangle des Bermudes, et vous allez vous y perdre, vous, dans les pages et les plages de ce livre ! Il fait suite à Entre deux bleus dans lequel déjà, battait à fleur de peau, sa passion d’ailleurs, sa soif de connaître les autres. Attachez vos ceintures ! Prenez sa main ! Elle vous embarque !

Trois sœurs téméraires, érudites et adeptes des écrits des Lumières voient leurs aspirations se heurter à une société régie par des hommes et où l’Église exerce une autorité politique qui maintient la femme sous tutelle. Ajaccio, 1772 : la Corse fait face au danger barbaresque venu de la mer. Par une nuit sans lune, un navire corsaire s’introduit dans la rade et Catharina est emmenée de force. Destination: les marchés aux esclaves d’Afrique du Nord. Laetitia, sa sœur cadette, désireuse de découvrir les Indiens du Nouveau Monde, se fait passer pour un garçon et embarque comme mousse sur l’Armorique en partance pour le Brésil. Marinella, l’aînée, savante en la médecine des simples, part pour Menton exercer son art. Sa pratique lui attire les foudres de l’Inquisition qui y voit l’évidence d’un pacte avec le Malin. Arrêtée pour sorcellerie, la jeune femme risque le bûcher.

Ce roman est aussi un voyage au pays mentonnais de la fin du XVIIIe siècle. Il fait revivre les vieilles ruelles de la ville médiévale, la beauté des sentiers muletiers, la vie au bord des torrents, les anciens moulins à huile, les restanques resplendissantes de l’or des citronniers et les tartanes desservant la côte.
I : Marinella û II : Lætitia û III : Catharina.
Trois tomes qui peuvent se lire à la suite ou indépendamment.

L'inspecteur Diaz, vieux loup solitaire aux méthodes peu orthodoxes, est chargé d'enquêter sur un tueur en série qui sévit dans le Vexin. Pour cette mission, on lui impose une stagiaire troublante au tempérament volcanique. Au fil de leur enquête, loin de leurs bases, les deux policiers se laissent gagner par l'étrangeté des lieux et des personnages qu'ils découvrent : une mystérieuse sorcière, un berger simple d'esprit et un prêtre volage...

Dans les années 80, le Doc est médecin généraliste à Epinal. Ce toubib solitaire se trimballe à côté de la vraie vie. Pas de parents, pas de femme. On se demande bien pourquoi. Mais il a un don, celui d'entrer dans la vie des autres, de voir ce qui se passe ailleurs ou dans un autre temps.
Il a quand même un ami, l'infirmier Gaston. Nos deux compères se retrouvent souvent après le travail, boivent un verre, parlent boulot. Un soir, Gaston évoque son passé d'enfant abandonné et son désir de retrouver sa mère. Le Doc va s'emparer de cette quête qui l'entraînera dans des pérégrinations à haut risque où les mères vont surgir...

Sur cette contrée de Margeride où la famille Rouvier a débarqué au lendemain de la Grande Guerre, trois générations se sont succédé pour faire vivre la terre des Aureillières. Peine, souffrance, angoisse et bonheur s’y sont relayés au fil des années.
Cette terre les a accueillis, les a portés, leur a offert au fil des saisons une présence bienfaitrice et les ressources pour les faire vivre dignement.
Chaque transmission s’est opérée avec le même émoi de paternité que l’arrivée d’un nouveau-né. En reconnaissance chaque succession a eu à cœur de préserver ce patrimoine attaché à son identité. Cette épopée paysanne trouvera-t-elle un successeur digne du lien de la terre et prêt à continuer le sillon?

Un repas entre amis, un soir chez Laurent Daviron, l’un des plus importants dirigeants d’entreprise de France. Arrivé au gigot, un coup de feu éclate et pulvérise la tête de Laurent. Clémence, sa femme, est commandant de police. Elle saisit son arme, se précipite à l’extérieur. Mais l’assassin est déjà loin.Voici comment commence l’enquête de Ronan Le Fur, commandant à la PJ. Quel est le mobile de l’assassinat? Le Fur va être aiguillé sur une vengeance née d’un évènement lointain. On lui signale d’autres crimes similaires qui ont clairement un lien entre eux. Alors qu’il est aidé semi-officiellement par le commandant Clémence Daviron, avec qui il lie une relation amoureuse malgré son veuvage récent, une enquête dans l’enquête va conduire Le Fur à s’intéresser à un meurtre vieux de 20 ans dans un établissement scolaire. Quatre amis, anciens élèves semblent être aujourd’hui les victimes du même tueur au fusil, un serial-sniper. La résolution de ce meurtre ancien va permettre à Le Fur de résoudre ceux des victimes contemporaines.

Une fin aussi inattendue que dramatique va exploser toutes les hypothèses construites jusque-là par le lecteur, qui en restera bouche bée.

Les ruines du château de Cuzorn recèlent un secret d’une haute importance. En 1307, juste avant leur arrestation par le roi Philippe le Bel, un groupe de Templiers quittent la tour du Temple de Paris avec deux chariots contenant plusieurs coffres. Un chariot va vers le duché de Normandie et un autre se dirige vers le sud. Depuis, nul ne sait où se trouve le trésor des Templiers.

En 1953, un jeune avocat parisien, Alain de Rivière, récemment initié dans une Loge maçonnique, trouve des indices du fameux trésor dans les cachots de la Porte des Tours à Domme, là où furent emprisonnés soixante-dix Templiers périgourdins de 1307 à 1318. Ces indices le mènent vers le château de Cuzorn, dont la légende dit que «la tour de Cuzorn faisait partie des commanderies des Templiers».
La longue histoire des siècles nous a appris que les vieilles légendes ont toujours un fond de vérité. Ce jeune Franc-maçon se retrouve, malgré lui, au cœur d’une lutte sans merci à laquelle se livrent des fraternités secrètes pour la possession du fabuleux trésor des Templiers et de la puissante relique du Saint-Graal.

Florin est un vieux paysan qui a toujours vécu sans faire de vagues autour de lui malgré les humiliations et les brimades rencontrées tout au long de son parcours. Seulement, quand les autorités sanitaires viennent lui retirer brutalement ses deux dernières vaches, sous prétexte qu’il n’est plus en mesure de s’en occuper convenablement, c’en est trop. Sa voisine, l’instigatrice de son malheur en paie les frais et c’est les mains tachées de sang que Florin s’enfuit dans la forêt pour s’y laisser mourir en homme libre puisque cela lui est devenu interdit sous son toit.
Mais la nature qui l’entoure et l’attachement insoupçonné d’un animal de sa ferme qui l’a suivi le retiennent pour profiter enfin d’une paix intérieure. Paix dérisoire quand la conscience se fait de plus en plus vive et que la bêtise des hommes le rattrape.

«Brise le mur, sauve-toi et vole».
Après une séparation douloureuse, c’est au cours d’un long séjour en Turquie, où l’agence de voyages pour laquelle elle travaille cherche de nouveaux bons plans pour les voyageurs itinérants, et où de belles rencontres attendent Marion dans le pays profond, que cette quinquagénaire va enfin comprendre le sens de cette phrase énigmatique.
En se confiant à son ami Serhat, Marion parviendra-t-elle à se libérer d’un passé aux accents douloureux??

En souvenir... des jours à venir.
«Ils sont à ta recherche, investigador. Tu les entends ? murmura le chaman. Ils se rapprochentà Ils en veulent à ce que tu as dans le crâne.»
Mais que peut-on vouloir d’un homme qui se réveille amnésique un beau matin, en plein Manhattan ? Dépossédé de sa mémoire, traqué par des tueurs impitoyables, Christopher Robinson devra entreprendre un étrange voyage pour retrouver son identité. Entraînant avec lui le lecteur dans une course effrénée, aux rebondissements surprenants...

«Un polar qui se met à l’heure du numérique, entre Matrix et Blueberry». (J. Sahuc, La Gazette)
«Style caustique et rythme musicalà» (H. Jolion-David, Le Parisien)
De 13 à 93 ans (sur prescription médicale au-delà)

Se croyant à la veille de sa mort, Josepha Di Scalieri, jeune Italienne, éprouve le besoin de coucher par écrit ses aventures rocambolesques. Issue de la noblesse florentine du XIXe siècle, Josepha refuse de se soumettre au carcan politico-religieux que veulent lui imposer ses parents. Sa rébellion, qui lui vaudra son surnom d’Appassionata, l’amènera alors à vivre des expériences qu’elle n’aurait jamais imaginées. Guidée par une vie amoureuse tumultueuse, elle vivra des situations dramatiques, dangereuses mais extraordinaires, dans un tourbillon de voyages plus ou moins agréables, Italie, Russie, Italie, France, Maroc, France et, enfin, retour en Italie. Un périple qui lui fera rencontrer des personnages étonnants et, surtout, qui lui feront voir la vie avec beaucoup d’humanité.

Venu prêter main-forte à son frère restaurateur à Saint-Chély, Julien Morel se retrouve plongé à la fois dans les souvenirs troubles de son adolescence et dans le quotidien des habitants sur le mythique plateau du grand Aubrac. Là, entre burons et troupeaux à l’estive, se croisent chaque été des centaines de randonneurs et de pèlerins en route pour Compostelle.
Longtemps disparus après le terrible épisode de la bête du Gévaudan, les loups font désormais aussi partie du paysage et suscitent la controverse parmi la population. Le jour où survient la première attaque contre un humain, terreurs ancestrales et souvenirs d’anciennes tragédies refont surface dans l’ombre énigmatique de l’ancien sanatorium devenu le Royal Aubrac.

Le Rhône, fabuleuse rivière aux multiples facettes, est un «taureau furieux descendu des Alpes et qui court vers la mer» comme le chantait si bien le grand poète Mistral. Et combien de mariniers tels les héros de cette fiction ont travaillé sur son échine, reposé sur ses rives et redouté ses colères ? De celles que l’on attribuait à des forces mystérieuses comme la Tarasque qui avait son repère dans les eaux agitées aux confins de Tarasconà Le «Drieu», narrateur de son amitié au cours du Rhône avec le «Dius», û deux serviteurs dévoués du fleuve û croit bien avoir rencontré cet animal fabuleuxà dans ses rêves.

A Le facteur du quartier lui apporta une lettre.
C’était tellement inhabituel que ses voisins le remarquèrent tout de suite, d’autant plus que le préposé, en prenant l’apéritif chez les Maudieu, leur avait confié que cela changeait des factures et des publicités qu’il déposait d’ordinaire. C’était à se demander si jusqu’à cet instant, Monsieur Gens n’existait qu’aux yeux de l’administration. La description qu’il leur fit de cet envoi titilla un peu plus leur curiosité, particulièrement celle de Madame Maudieuà Cette enveloppe sur laquelle l’auteur avait déposé l’adresse du destinataire à la plume, était de couleur bleu turquoise avec de petits reflets dorés. Un parfum suave et envoûtant s’en dégageait. La vieille boîte à lettres rouillée n’espérait plus depuis longtemps un tel événement.
Les voisins intrigués, embusqués derrière leurs fenêtres attendirent impatiemment le retour de Monsieur Gens afin de lire sur son visage l’éventuelle surprise que cet envoi plutôt singulier serait susceptible de provoquer.
Mais il n’en fut rien, car notre homme ce jour-là, ne prit pas la peine d’ouvrir sa boîte à lettres...

Le temps était encore aux encriers de porcelaine blanche, aux plumes Sergent-Major, aux crayons d’ardoise, au jeudi sans classe, aux devoirs à la maison. Le temps de la communale de l’après-guerre, sans mixité. Ses grandes fenêtres à petits carreaux, sa cour de récréation plantée de marronniers, ses rangées d’urinoirs, son préau pour jours de pluie. L’école de Renaud avec ses bonbecs fabuleux, ses roudoudous et ses carambars. L’époque d’une pédagogie spartiate et du châtiment corporel d’un Taloche, personnage central de ces pages, le directeur d’école ainsi surnommé parce qu’il avait la gifle facile et la châtaigne rapideà à cause des marronniers de la cour. La «Laïque» des années 50, dont les élèves étaient fils de mineurs, dans la France du nord.